L’essai clinique DIAN : enfin un espoir d’empêcher la forme familiale de la maladie d’Alzheimer de se développer ?
L’essai clinique DIAN est un essai thérapeutique de phase 3. Il consiste à administrer des anticorps, appelés solanezumab et gantenerumab. En effet, cet essai clinique concerne uniquement les formes familiales de la maladie d’Alzheimer. Les patients ne doivent pas encore avoir développé de symptômes ou très peu. Ces anticorps ciblent la protéine bêta-amyloïde. Cette dernière est à l’origine d’une des lésions cérébrales de la maladie d’Alzheimer : la plaque amyloïde*.
En ciblant cette protéine, les anticorps ont pour but de l’éliminer et ainsi d’éviter qu’elle ne s’accumule. Bien que les résultats globaux de l’essai ne soient pas probants, ces anticorps administrés à ces patients ont fortement réduit les plaques amyloïdes présentes dans leur cerveau. L’un des deux anticorps, le gantenerumab, a également ralenti la neurodégénérescence. Ces effets sont suffisamment importants pour décider de continuer l’essai clinique DIAN.
Par ailleurs, les chercheurs pensent que les anticorps qui ciblent la protéine bêta amyloïde doivent être administrés à des doses élevées pour être efficaces. Durant l’essai clinique DIAN, les doses des anticorps ont été augmentées mais un peu tardivement dans le protocole.
Dès que la situation sanitaire le permettra, les participants à l’essai clinique reprendront le traitement. Les doses de gantenerumab seront plus élevées et l’essai clinique durera encore plusieurs années. Les chercheurs ont l’espoir que ce traitement montre une efficacité d’immunothérapie.
* Rappel : Deux lésions caractérisent la maladie d’Alzheimer. Ces dernières se forment dans le cerveau. Il s’agit, en effet, des plaques amyloïdes et des dégénérescences neurofibrillaires. Ainsi, pour mieux comprendre les mécanismes biologiques impliqués dans la pathologie, vous pouvez regarder notre vidéo « Mécanismes et secrets de la maladie d’Alzheimer : le cerveau à la loupe ».
Leave a Reply