Une étude, menée par le Dr Baranger, aurait permis d’identifier une protéase impliquée dans le développement de la maladie d’Alzheimer
MT5-MMP. Un nom de code ? Un mot de passe ? Non, il s’agit d’une protéase et non des moindres. En effet, elle contribuerait au développement de la maladie d’Alzheimer. C’est ce que révèle un laboratoire marseillais dans une étude publiée dans la revue Cellular and Molecular Life Sciences, corroborée par les résultats d’un Consortium franco-allemand dans la revue Nature.
Le Dr Kevin Baranger et ses collaborateurs, dont les Dr Santiago Rivera, Michel Khrestchatisky et Frédéric Checler, tous trois lauréats d’une subvention LECMA-Vaincre Alzheimer, ont démontré pour la première fois l’implication de la protéase MT5-MMP dans le développement de la maladie d’Alzheimer. « La suppression du gène qui permet la synthèse de cette protéase engendre une diminution drastique de l’accumulation de la protéine bêta-amyloïde et une amélioration du déclin cognitif » explique le Dr Santiago Rivera. « Ceci est très encourageant lorsque l’on sait que cette protéine bêta-amyloïde est responsable de la formation de plaques dans le cerveau empêchant les neurones de communiquer entre eux. » ajoute t-il. Ainsi, l’absence de la protéase MT5-MMP diminuerait l’accumulation de bêta-amyloïde ainsi que l’inflammation dans le cerveau et aurait un impact positif sur le déclin cognitif.
Le financement de l’association LECMA-Vaincre Alzheimer a permis de contribuer à cette découverte prometteuse qui ouvre de nouvelles pistes de recherche et de traitement.
L’objectif est aujourd’hui de mieux comprendre le fonctionnement de la protéase MT5-MMP dans le cerveau et de développer de nouveaux agents thérapeutiques susceptibles de contrôler les activités délétères.
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