Quelle est l’influence du gène APOE4 sur l’interaction neurone-glie dans la maladie à corps de Lewy ?
Iris Grgurina est doctorante en neurosciences au Laboratoire de Neurosciences Cognitives et Adaptatives à Strasbourg. Au cours de sa thèse, elle étudie le gène APOE4 dans la maladie à corps de Lewy. Il s’agit d’un des facteurs de risque génétique les plus importants retrouvés dans la maladie d’Alzheimer et dans la maladie à corps de Lewy.
Dans son projet financé par la Fondation Vaincre Alzheimer, Iris étudie principalement une région du cerveau qui joue un rôle clé dans la cognition et la mémoire : l’hippocampe. Cette structure cérébrale est pertinente pour sa recherche car le gène APOE4 perturberait les processus homéostatiques de l’hippocampe. C’est-à-dire les processus de régulation permettant un bon fonctionnement de l’hippocampe.
Pour comprendre quels sont les processus perturbés dans cette région, Iris va alors étudier les changements d’expression et de régulation des gènes dans deux types de cellules. Elle va étudier les astrocytes et les neurones qui sont porteurs du gène APOE4. Pour cela, elle va explorer les facteurs épigénétiques qui pourraient être à l’origine de ces changements.
Les changements épigénétiques sont très intéressants à étudier car ils montrent comment notre environnement affecte nos gènes. Il est important de noter que comme ces changement sont réversibles, ils peuvent être ciblés pour rétablir un bon fonctionnement des gènes dérégulés.
Une meilleure compréhension des mécanismes dérégulés par le gène APOE4
Pour explorer l’expression et la régulation des gènes, Iris utilise des technologies de séquençage de haute qualité appelées “genome-wide”. Ces techniques permettent de lire l’ensemble de l’ADN de la cellule pour l’analyser.
Cette étude peut avoir un impact important sur les malades car elle permettra de découvrir les voies génomiques et les modifications épigénétiques dérégulées par le gène APOE4 dans la maladie à corps de Lewy. Ces changements pourront alors être ciblés pour rétablir leur bon fonctionnement.
Cette recherche aura également un impact sur la prévention des maladies neurocognitives. En effet, elle permettra d’indiquer les mécanismes pharmacologiques et non pharmacologiques pouvant être utilisés pour renforcer les fonctions cérébrales qui sont vulnérables au gène APOE4.
“Je tiens à remercier les donateurs de la Fondation Vaincre Alzheimer. Votre générosité permet aux jeunes chercheurs comme moi de faire aboutir leurs projets. Merci !”
– Iris Grgurina
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