Étude du dysfonctionnement glymphatique dans la maladie des petits vaisseaux : une piste pour mieux prendre en charge cette maladie neurocognitive ?

Le Prof. Eric Jouvent travaille à l’hôpital Lariboisière au sein du département de neurologie à Paris. En 2024, il a reçu un financement de 200 000 € pour son projet qui s’intéresse au dysfonctionnement glymphatique dans la maladie des petits vaisseaux.

Le système glymphatique est un système de gestion des déchets dans le cerveau humain. Ce système repose sur des variations rythmiques du système vasculaire pour éliminer les déchets du cerveau. Selon de récents travaux, ce système serait altéré dans un certain nombre de maladies comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie des petits vaisseaux cérébraux. Pour cette étude, le Prof. Jouvent travaille en collaboration avec l’équipe du Dr. Anil Tuladhar au Pays-Bas.

Une étude novatrice qui repose sur une cohorte néerlandaise et française.

La force de cette étude est de s’appuyer sur une cohorte, c’est-à -dire un ensemble d’individus, néerlandaise et française. Elle est composée de malades avec différentes formes sporadiques de la maladie des petits vaisseaux mais également de malades atteints de formes héréditaires. L’hôpital Lariboisière détient d’ailleurs unes des plus grandes cohortes de formes héréditaires au monde.

Le système glymphatique ne peut être étudié qu’à l’échelle microscopique. Il ne peut pas être observé directement in vivo, il faut modéliser des images obtenues à l’aide d’une technique bien particulière d’imagerie par résonance magnétique (IRM), l’IRM de diffusion. Grâce à cette technique, le Prof. Jouvent va pouvoir étudier les espaces péri-vasculaires du cerveau et ainsi explorer le système glymphatique.

Cette étude permettra donc de comprendre le lien entre le fonctionnement du système glymphatique et la sévérité des maladies des petits vaisseaux. Ces maladies sont fortement associées à la maladie d’Alzheimer. Ainsi comprendre ce lien permettrait également d’agir sur ces dysfonctionnements et donc de définir de nouvelles approches pouvant prévenir la survenue des troubles cognitifs.

Le financement obtenu par le Prof. Jouvent va permettre à des étudiants de reconstruire les images pour en extraire les informations utiles pour le projet. Par ce financement la Fondation Vaincre Alzheimer permet donc au Prof. Jouvent de mener à bien son étude mais aussi de soutenir la formation des jeunes dans la recherche.