Le premier traitement qui réduit le déclin cognitif
Jeudi 6 juillet, l’agence américaine des médicaments (FDA), approuve la commercialisation complète du médicament Leqembi pour le traitement de la maladie d’Alzheimer. “C’est une nouvelle porteuse d’espoir autant pour les malades que pour la communauté scientifique.” se réjouit le Dr. Maï Panchal, directrice générale et scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer.
Rappelons que ce traitement avait été approuvé dans le cadre d’une procédure accélérée de la part de l’agence américaine des médicaments. Cependant, cette procédure étant restreinte, elle ne permettait pas un remboursement du traitement. Ce dernier étant estimé à environ 24 000 euros par an.
Depuis l’annonce de la commercialisation du Leqembi, l’assurance de santé américaine affirme qu’elle couvrira une partie des coûts de ce médicament. Par ailleurs, elle s’engage à continuer de collecter des preuves du bon fonctionnement de ce traitement. Elle suivra notamment l’amélioration de la qualité de vie, l’évolution de la balance bénéfice / risque… Pour cela, elle s’appuiera sur les médecins qui prescriront le traitement afin de l’évaluer hors essai clinique.
Approbation complète de la commercialisation du Leqembi par la FDA : confirmation d’un traitement sûr et efficace pour les malades au stade léger
L’approbation traditionnelle de ce médicament permet un élargissement de son accès à environ 1 million d’américains. Le Leqembi devient donc le premier traitement approuvé capable de ralentir le déclin cognitif et fonctionnel chez les malades d’Alzheimer. Pour rappel, ce traitement ne sera prescrit que pour les malades au stade léger et les patients présentant des troubles cognitifs légers.
“Par cette approbation traditionnelle, la FDA confirme qu’il s’agit d’un traitement sûr et efficace pour ce type de patients.” ajoute le Dr. Maï Panchal. Pour rappel, le Leqembi est une immunothérapie qui permet de réduire les dépôts amyloïdes cérébraux. On constate un ralentissement du déclin cognitif de 27% à 18 mois de traitement.
Les centres médicaux américains vont donc devoir s’organiser pour administrer le Leqembi au plus grand nombre de personnes malades. Par ailleurs, la société pharmaceutique EISAI estime qu’il faudra encore quelques années avant de pouvoir traiter le million de malades américains concerné.
Du côté européen, le dossier de demande de mise sur le marché du traitement Leqembi a été déposé. Nous sommes cependant toujours dans l’attente du retour de l’agence européenne du médicament.
Leqembi : la commercialisation complète de la première immunothérapie fonctionnelle approuvée par la FDA
Si la FDA approuve la commercialisation complète Leqembi, il faut toutefois rester prudent. En effet, il y a une recommandation de vigilance accrue concernant l’apparition d’effets secondaires. “En effet, ce traitement peut induire des effets secondaires tels que des microhémorragies ou des œdèmes cérébraux appelés ARIA. Ils sont, dans la majorité des cas, contrôlables et sans grave conséquence, mais il faut les surveiller avec des séances d’IRM régulières.” rappelle le Dr Maï Panchal.
Par ailleurs, il est important de rappeler que la maladie d’Alzheimer est une pathologie multifactorielle, dont les causes sont multiples. Il est donc important de continuer à soutenir la recherche médicale qui permettra de mettre au point des multi-thérapies efficaces. Celles-ci devront être adaptées aux différents stades de la maladie.
La Fondation Vaincre Alzheimer au cœur de la recherche scientifique
Grâce à ses fidèles donateurs, mécènes et partenaires, la Fondation Vaincre Alzheimer occupe depuis 18 ans une place prépondérante dans le soutien financier de la recherche médicale. Cela a permis d’approfondir notre compréhension des origines des maladies neurocognitives, améliorer leur diagnostic et identifier de nouvelles pistes thérapeutiques.
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