Lauréat d’une subvention Vaincre Alzheimer, le Dr Kilinc cherche à comprendre le rôle de Pyk2 dans la perte des connexions neuronales
Le gène de Pyk2 a été récemment caractérisé comme étant un facteur de risque génétique majeur de la maladie d’Alzheimer. Ce gène joue en effet un rôle dans la dynamique et le maintien des synapses. Les synapses sont les connexions qui permettent la bonne communication entre les neurones. AInsi, sans elles, les informations ne peuvent pas être transmises correctement d’un neurone à un autre.
Or, dans la maladie d’Alzheimer, il existe une perte des synapses, qui est lié au déclin cognitif des malades d’Alzheimer. Le projet du Dr. Kilinc, financé par Vaincre Alzheimer, est de comprendre le rôle du facteur de risque génétique Pyk2 dans cette perte des connexions neuronales. L’objectif à long terme est de proposer une nouvelle piste thérapeutique pour améliorer la transmission neuronale et éviter le déclin cognitif dans la maladie d’Alzheimer.
Laboratoire sur puce : une technique innovante mise en place grâce au soutien de Vaincre Alzheimer
Pour déterminer le rôle de Pyk2 dans la perte des synapses, le Dr. Kilinc a utilisé un modèle
expérimental innovant basé sur la microfluidique. La microfluidique permet d’effectuer des analyses complexes dans une simple goutte. Cette technique novatrice consiste en un « laboratoire sur puce » dans lequel le Dr. Kilinc fait pousser des neurones. Son objectif est de reconstituer sur cette puce les circuits neuronaux pour analyser en détail la transmission entre les neurones.
Les neurones sont déposés dans des chambres séparées et leurs prolongements vont pousser à travers les canaux de la puce. Ces prolongements vont se rencontrer au milieu de la puce et les connexions entre les neurones vont alors se créer. Par la suite, le Dr. Kilinc a mimé la perte des connexions neuronales observée dans la maladie d’Alzheimer, en y ajoutant des molécules toxiques impliquées dans la pathologie.
Grâce à la mise au point de son laboratoire sur puce, le Dr. Kilinc propose un modèle expérimental idéal pour évaluer l’impact des facteurs de risque génétiques sur la transmission entre les neurones.
Les résultats du Dr. Kilinc ont permis de mieux comprendre le rôle du facteur de risque génétique Pyk2 dans la maladie d’Alzheimer et de développer une nouvelle piste thérapeutique pour améliorer la transmission neuronale dans la maladie.
#JeunesChercheursContreAlzheimer : Vaincre Alzheimer s’engage pour les jeunes scientifiques
Grâce à son programme unique de soutien aux jeunes chercheurs, la Fondation Vaincre Alzheimer a financé le projet de recherche du Dr. Devrim Kilinc qui travaille à l’Institut Pasteur de Lille. Il a bénéficié d’une subvention pilote de 40 000 euros sur 2 ans pour développer son projet qui porte sur l’étude du facteur de risque génétique majeur de la maladie d’Alzheimer, Pyk2.
Le Dr. Kilinc a obtenu une maîtrise en génie mécanique à l’université du Bosphore à Istanbul, en Turquie. En 2008, il obtient son doctorat en génie biomédical à l’Université Drexel, à Philadelphie, en Pennsylvanie. Il y a travaillé sur les mécanismes moléculaires impliqués dans les traumatismes crâniens. Il a ensuite réalisé un premier post-doctorat en France à l’Université Pierre et Marie Curie dans l’équipe de Bernard Brugg, où il s’est spécialisé dans les techniques de microfluidique pour étudier la mort neuronale.
Avec plus de 500 jeunes talents soutenus à hauteur de 2,4 millions d’euros, la Fondation Vaincre Alzheimer est le premier financeur privé des jeunes chercheurs d’excellence en France dans le domaine de la recherche médicale sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées.
“Grâce à ce financement, j’ai pu obtenir deux financements supplémentaires pour avancer sur ce projet. J’ai également obtenu un poste permanent qui me permet de me consacrer à la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Un grand merci à tous les donateurs de la Fondation Vaincre Alzheimer. Grâce à vous, la recherche avance.”
Dr. Devrim Kilinc, PhD.
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