Aujourd’hui, prévenir le déclin cognitif est au cœur des recherches. De nombreuses études montrent qu’un mode de vie sain peut réduire les risques. L’alimentation, l’activité physique et la santé cardiovasculaire jouent un rôle essentiel.
Cependant, la plupart des données proviennent d’études observationnelles. Elles montrent des corrélations, mais ne prouvent pas qu’un changement de mode de vie peut prévenir ou retarder la maladie. C’est ici que les études cliniques prennent toute leur importance.
L’étude FINGER, un modèle pionnier
L’étude FINGER(1), menée en Finlande, a ouvert la voie. Pendant deux ans, un groupe de personnes à risque a suivi un programme intensif : activité physique, nutrition équilibrée, stimulation cognitive et suivi médical. Résultat : leurs performances cognitives étaient 25 % meilleures que celles du groupe témoin.
En juillet 2025, des chercheurs américains ont publié les résultats de l’étude US-POINTER(2). Cette nouvelle étude a testé si le modèle finlandais pouvait aussi fonctionner aux États-Unis, dans une population encore plus diverse.
Zoom sur l’étude US-POINTER
Plus de 2 000 volontaires âgés de 60 à 79 ans ont participé. Tous avaient une faible activité physique et au moins deux facteurs de risque : hypertension, cholestérol, diabète ou antécédents familiaux.
Les participants ont été répartis en deux groupes : un groupe encadré avec un suivi régulier, et un groupe autonome avec peu d’accompagnement. Le groupe encadré a bénéficié d’un programme complet :
- quatre séances d’exercices aérobiques par semaine,
- deux séances de musculation et d’exercices de souplesse,
- le régime alimentaire MIND favorisant la santé du cerveau,
- trois séances hebdomadaires d’entraînement cognitif,
- et un suivi médical tous les six mois.
Des résultats encourageants
Après deux ans, les résultats sont positifs. Les deux groupes ont montré une amélioration cognitive, mais le groupe encadré a obtenu de meilleures performances. Chez les participants les plus fragiles, l’effet était encore plus marqué.
L’étude montre aussi un excellent taux d’adhésion : 91 % des participants du groupe encadré ont terminé le programme.
Quelles sont les prochaines étapes pour renforcer les méthodes de prévention ?
Les chercheurs poursuivent leurs analyses avec des données d’imagerie et de biomarqueurs. Ils suivront également les participants pendant quatre ans pour évaluer la durabilité des effets et l’évolution des habitudes de vie à long terme. En résumé, prévenir le déclin congitif repose sur un mode de vie sain. L’étude US-POINTER confirme qu’un accompagnement structuré renforce ces effets. Continuer ces recherches reste essentiel pour mieux comprendre et harmoniser les méthodes.
Sources:
(1)Tiia Ngandu et al. A 2 year multidomain intervention of diet, exercise, cognitive training, and vascular risk monitoring versus control to prevent cognitive decline in at-risk elderly people (FINGER): a randomised controlled trial. THE LANCET Volume 385, Issue 9984p2255-2263June 06, 2015
(2)Laura D. Baker et al. Structured vs Self-Guided Multidomain Lifestyle Interventions for Global Cognitive Function The US POINTER Randomized Clinical Trial. JAMA 2025;334;(8):681-691
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